L’ostéopathie est une médecine manuelle souvent qualifiée d’holistique, c’est-à-dire de globale. En effet, cette approche englobe l’ensemble des rapports entre les différentes structures du corps afin de mieux comprendre l’origine d’une symptomatologie. Par exemple, on retrouve dans environ 70% des cas des reflux gastro-œsophagiens chez les patients qui font du Bruxisme (tendance à serrer des dents), ce qui montre un rapport étroit entre une problématique maxillo-faciale et des troubles digestifs. Ceci est une première vision de la globalité en ostéopathie, celle qui se concentre sur le corps.
Une deuxième vision est plus axée sur les facteurs bio-psycho-sociaux qui peuvent interférer, tel que le stress, l’activité physique, les gestes répétitifs, les mauvaises positions prises dans la journée sur un bureau ou en voiture, le surmenage…Mais aussi les habitudes alimentaires, les monodiètes, les régimes, les carences…tout ce qui peut être, sous une forme ou sous une autre, à l’origine d’une dégradation de notre état de santé.
L’Ostéopathie va beaucoup compter sur ce que l’on nomme « l’homéostasie du corps », c’est-à-dire sa capacité d’autorégulation ou d’autoguérison. Le corps va s’adapter aux agressions extérieures grâce à son « pouvoir tampon ». Il utilise cette capacité à chaque fois que les conditions extérieures ou intérieures sortent d’une certaine normalité. L’ostéopathie a donc pour objet de redonner de la mobilité dans les zones en restriction, celles qui ont subies un excès de contrainte et se sont fixées dans une mauvaise position. Dans les secteurs ou le corps a dépassé cette capacité tampon. Cela peut concerner la structure osteo-articulaire mais également la structure viscérale et fasciale.
Ici on peut prendre pour exemple qu’une tension importante du diaphragme peut entraîner, par ses piliers d’attache vertébraux, des douleurs du rachis lombaire. La vision n’est pas que locale, analytique sur la zone lombaire, et ou la radio, la plupart du temps ne montre rien ou n’est pas en rapport avec la symptomatologie. En effet, une vision plus globale nous amène souvent à devoir libérer des zones de tension à distance.
L’adaptation permanente du corps aux agression de son environnement va nécessiter d’utiliser de l’énergie qui est fournie par une alimentation équilibrée. En somme, c’est un cycle permanent d’accumulation de nos réserves, et d’utilisation de celles-ci, dans notre quotidien. L’alimentation actuelle, raffinée n’est plus toujours en mesure de procurer à l’organisme les éléments dont il a besoin. D’autant que l’activité sportive ou la présence de maladies sous-jacentes va entraîner un besoin accru d’éléments essentiels pour conserver une physiologie équilibrée. Une réflexion autour de ce sujet fait également partis de travail ostéopathique afin, une nouvelle fois, d’avoir une vision holistique du patient.
En conclusion, l’Ostéopathie est une thérapeutique de l’être dans toute sa dimension et ne se résume pas à enfermer des symptômes dans un nom de maladie. Certes, il faut nommer les choses pour savoir de quoi l’on parle en médecine mais nous essayons en ostéopathie de remettre le corps en harmonie avec les grands principes de son fonctionnement naturel.
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